Gabriele Diwald

J’attends la pluie

Ce matin, il fait déjà très chaud, le ciel est pourtant chargé de nuages. J’aimerais qu’il pleuve car le sol est sec, les plantes ont soif et les gens portent des énergies trop lourdes depuis plusieurs semaines.

CHLOË SERRES
3 min readJan 27, 2021

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Ce matin, les messages sur mon téléphone auxquels je souhaite donner une réponse, je les trouve secs, autoritaires et extrêmement tristes. Je n’en tiens pas compte, certains ont vraiment besoin de la pluie car ils ne font rien pour nettoyer leur énergie. Je guette les nuages gris et espère vraiment un peu d’eau pour aujourd’hui.

Je prends ensuite des nouvelles de ma famille en Métropole et ressent immédiatement leur colère et leur tristesse depuis les mesures drastiques de l’Etat. Je leur envoi force, patience et amour à travers mon sourire et mes mots que je pèse au milligramme. Je me dis qu’il n’a pas dû assez neiger pour purifier l’atmosphère…

Me voilà dehors pour chercher quelques légumes. Je me fais alors bousculer sans politesse dans un rayon, grogner dessus par la vendeuse et interpeller vulgairement par un groupe d’hommes à l’arrêt de bus. Je souris et glousse dans la voiture tellement je prends conscience de cette énergie virale qui touche toutes ces personnes à basses fréquences.

Je regarde le ciel et enfin la pluie se décide à tomber.

Je récupère ma fille à peine mouillée qui m’énonce violement sa journée et m’indique que c’est la « pire » de sa vie. Alors que j’ai soudainement envie de la laisser finir à pieds sous la pluie battante, je me rends compte que je dois maintenant patienter dans cette foule de voitures coincées et dirigées par des visages grimaçants. Je leur envoi de la lumière dès qu’un regard croise le mien brièvement pour me couper des émotions de ma fille que je laisse exprimer comme je le lui ai appris le temps que mon énergie la remonte.

A peine rentrée chez moi, je m’assoie et observe ma chatte qui dort en boule. Je lui demande si elle aussi est d’humeur massacrante et elle m’explique avec un regard lourd et pénible qu’elle n’aime pas la pluie. Elle continue pour me dire tout de même qu’elle aime l’après-pluie car les escargots et lézards sont plus nombreux.

En voilà une qui a tout compris et qui malgré sa mauvaise humeur patiente que la pluie fasse son effet. Elle m’a rappelé au bon moment qu’après la pluie vient le beau temps !

Alors vivement demain, que la pluie s’arrête et que leurs sourires reviennent !

Mais quand même, faut-il attendre le déluge pour se dégager de ces énergies ?

Bien sûr que non.

Prenons soin de nos quatre corps chaque jour et nous pourrons vivre dans le désert parfaitement heureux 😉.

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CHLOË SERRES

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